Ca y est, la fin de l’année est là, déjà.
Elle a amenée avec elle le 6ème anniversaire du kidnapping d’Alia mais pas que !
Alors, si un rapide retour sur cette année 2022 vous tente, je vous propose un petit résumé de l’affaire ces douze derniers mois.
L’hiver 2021-2022, les procès
Il y a un an, le père d’Alia, alors incarcéré au centre pénitentiaire d’Aiton pour les faits de soustraction de mineur, fait de nouveau face à la justice. Il avait déjà été condamné une première fois pour ces faits, puis une seconde fois. Mais il a fait appel.
Début 2022, nous attendons donc le verdict de la Cour d’Appel de Chambéry : le père va-t-il être condamné en récidive, ou bien être condamné pour d’autres faits ?
En mars 2022, le verdict tombe enfin : le père est condamné, cette fois-ci pour les faits de non représentation. Il est donc maintenu en détention, il reste en prison. En parallèle, toujours aucune nouvelle d’Alia.
Pourquoi aucune nouvelle, alors que le père est en plein jugement ? Parce qu’il maintient devant la cour que ce n’est pas lui qui a kidnappé Alia, mais que c’est sa vieille mère, Zineb M., qui est en fait la criminelle.
Personnellement, je tente toujours de retrouver Alia, mais sans information, c’est comme rechercher une aiguille dans une botte de foin.
Toujours en mars, le père tentera la cassation de ce nouveau jugement. A l’heure actuelle, le résultat de la cassation m’est inconnu, mais je vous tiendrai évidemment informés !
Le printemps 2022, l’Algérie
En avril, Alia a eu 7 ans, l’âge de raison dit-on. Mais elle n’a pu fêter cet anniversaire avec aucn membre de sa famille, et certainement pas sa propre mère.
Alia n’est toujours pas scolarisée, pas soignée, personne ne sait où elle est et elle n’a probablement même pas eu le droit de sortir de la maison dans laquelle ses rapteurs la séquestrent pour ses 7 ans.
Puis, le mois de mai est venu. Je me suis rendue en Algérie, pour tenter une fois de plus de retrouver Alia par mes propres moyens.
Ma seule piste ? Cherchell, une petite ville portuaire d’où sa famille paternelle est originaire.
Avec une association algérienne qui aide les enfants en danger, je me mets en route pour la wilaya de Tipaza, direction Cherchell.
Et c’est là que j’ai appris l’inimaginable : la grand-mère d’Alia, qui l’aurait soi-disant kidnappée…est en fait décédée. Emportée par la maladie.
Et je ne sais pas où est Alia.
Je rencontre son oncle, le frère aîné du géniteur d’Alia. Il se montre très froid, refuse de me dire comment va Alia, ou bien où elle se trouve. Il finit notre conversation par cette phrase « Je ne sais pas si je dois t’inviter à voir Alia ou pas ».
Je comprends alors enfin : tout le monde dans cette famille obéit à un homme qui est en prison en France, y compris son frère aîné. Pourquoi ? Je vous retourne la question, n’ayant moi-même pas la réponse.
L’été 2022, l’administratif
Mes mois de juin, de juillet et d’août, je les passerai en va-et-viens incessants entre les consulats, les ambassades, les aéroports, les tribunaux et les gendarmeries. L’été n’apportera malheuresuement pas plus de nouvelles que le reste de l’année. Mes efforts, mes voyages, mes visites, rien ne me permettra de trouver la localistation d’Alia.
Vient alors la rentrée. Mais au lieu d’apporter la nouvelle de la reprise de scolarité d’Alia, le mois de septembre m’apprend que les services sociaux algériens ont mené une enquête sur les conditions de vie de ma fille, et sur sa localisation exacte. Preuve, s’il en fallait, que la situation d’Alia est grave, pour que l’Etat algérien enquête sur la vie d’une enfant française sur son territoire. Bien entendu, cette enquête a mystérieusement disparu juste avant que le procureur ne lance les poursuites judiciaires à l’encontre de la famille Bouklachi. Mystérieusement, je vous dis.
L’automne 2022, internet
L’automne s’est ensuite déroulé sans plus d’informations, mais pas sans changements pour l’Affaire Alia Bouklachi. Il ne vous aura pas échappé que le blog s’est refait une beauté, du moins je l’espère !
J’ai passé mon automne, faute d’informations décentes sur la vie de mon enfant, à pérenniser sa visibilité sur internet, entre autres. Le blog, les réseaux, le classeur…cet automne a été entièrement dédié à Alia et à sa recherche.
Le triste 6ème anniversaire de la disparition d’Alia Bouklahi s’en est suivi. Mais tout n’a pas été que tristesse ce mois-ci, car j’ai beaucoup avancé sur d’autres fronts, dont je ne suis pas forcément en mesure de parler publiquement à l’heure actuelle.
Nos soutiens ne sont devenus que plus forts et plus nombreux, soudainement, et suite à mes efforts cet automne. De belles choses, de grandes choses sont prévues pour l’avenir à court, moyen et long termes. L’espoir grandit, tout comme les chances qu’a Alia de retrouver sa patrie.
L’année 2023, l’espoir
C’est donc sur une note aigre-douce que je m’apprête à vous laisser. L’année 2022 n’aura rien aporté de concret pour sauver Alia de ses kidnappeurs, mais elle aura été vibrante de solidarité. Vous avez été de formidables lecteurs, et m’avez beaucoup aidée grâce à votre soutien inconditionnel à Alia. Parce que même si sa famille paternelle s’obstine à faire du mal à ma fille, vous, les lecteurs, lui avez redonné une chance de s’en sortir. Grâce à vos messages, vos likes, vos partages etc, le blog a pris de l’ampleur. C’est ainsi que les chances d’Alia de retrouver sa vie augmentent.
En cette fin d’année 2022, je souhaite donc vous remercier chaleureusement pour tout ce que vous avez fait pour le retour d’Alia. Vous avez fait bien plus pour elle que son propre père ne fera jamais, et vous avez donc ma reconnaissance éternelle.
Merci pour votre solidarité, et bonne année 2023 !

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